En France, le changement d'heure est introduit deux fois par an depuis 1976, dans le simple but de réduire l'utilisation de la lumière artificielle en faisant mieux correspondre les horaires scolaires à la durée du jour.
En France, l'heure a été rétablie par décret le 19 septembre 1975 pour réduire la dépendance de la France au pétrole après le premier choc pétrolier de 1973. À cette époque, l'électricité était principalement produite par des centrales au fioul lourd ; en 2018, 71,7 % de l'électricité française provenait de centrales nucléaires.
L'impact réel de l'énergie
Selon les estimations les plus récentes, à partir de 2009, le système permettrait de réaliser des économies d'énergie d'environ 400 GWh par an (l'équivalent de la consommation annuelle d'éclairage d'environ 800 000 ménages français), ce qui permettrait à la France de réduire ses émissions de CO2 de 44 000 tonnes par an. Les économies liées à l'utilisation de l'énergie thermique (chauffage et climatisation) sont moins importantes et plus difficiles à estimer. Par exemple, l'utilisation de la climatisation tertiaire pourrait permettre d'économiser 70 GWh d'électricité par an.
L'intérêt pour ces systèmes a diminué en raison de l'introduction généralisée des ampoules à faible consommation d'énergie et d'autres facteurs. Toutefois, on estime qu'à mesure que les bâtiments deviennent plus grands, 340 GWh de surconsommation par an pourraient être réduits d'ici 2030.
Malgré une harmonisation au niveau européen depuis 1998 (heure d'été le dernier dimanche de mars, heure d'hiver le dernier dimanche d'octobre), le principe du changement d'heure ne fait pas l'unanimité. Outre la difficulté d'estimer les économies réelles du système, les évolutions technologiques (utilisation de produits et d'appareils plus efficaces) et l'impact sur les rythmes biologiques ont réduit les avantages du système.
Consultation publique sur le changement d'heure
À l'été 2018, la Commission européenne a mené une consultation publique sur le décalage horaire et près de 84 % des 4,6 millions de répondants se sont prononcés en faveur de l'abolition du décalage horaire (seules la Grèce et Chypre étaient contre). En septembre 2018, la Commission a proposé de supprimer le décalage horaire à partir de 2019, mais le Parlement européen a approuvé la proposition, mais a décidé de ne pas l'introduire avant 2021.
En France, une consultation en ligne organisée par la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale en février 2019 a suscité plus de 2 millions de réponses, avec une majorité écrasante (83,74 %) en faveur de la suppression du changement d'heure.
Pourquoi changeons-nous toujours d'heure ?
Seuls 20 % de la population mondiale modifient leur emploi du temps tout au long de l'année. Compte tenu des atouts en énergie qui représentent très peu, il est légitime de se demander la raison de maintenir encore ce changement d'heure deux fois par an.
La principale raison est notre coopération avec les États-Unis, notre principal partenaire économique. Il existe également une tradition presque séculaire.
Enfin, nous vous recommandons de changer les piles de votre détecteur de fumée.